L’inégalité entre les sexes persiste au Japon

Ce n’est un secret pour personne que le Japon ne maîtrise pas tout à fait l’égalité des sexes. Comme le reste du monde, la société continue de lutter pour combler l’écart entre les sexes. Dans de nombreux cas, on attend encore des femmes qu’elles assument des rôles au service des hommes, que ce soit à la maison ou au travail.

Les femmes japonaises sont parmi les mieux éduquées au monde et sont de plus en plus désireuses de participer à l’économie et à la politique japonaises. Et pourtant, le Japon a longtemps été un pays chroniquement pauvre en matière d’égalité des sexes. Il se classe seulement 110e sur 149 pays dans le rapport mondial sur l’écart entre les sexes. Les femmes actuelles veulent jouer un rôle important dans le développement.

Quelle est la réponse à la pénurie de main-d’œuvre au Japon ?

La question de l’inégalité entre les sexes au Japon est devenue un sujet de préoccupation ces derniers temps, la population en âge de travailler diminuant depuis 1998 dans le pays. De plus, l’économie japonaise fait maintenant face à des pénuries de main-d’œuvre, la population active devant diminuer d’un quart d’ici 2050. Comme on peut le voir sur busy-women.fr, les opportunités ne manquent pas.

Cela a inspiré Kathy Matsui, vice-présidente de Goldman Sachs Japon, à vulgariser le concept de « Womenomics », qui vise à supprimer les obstacles à la participation des femmes à l’économie, dans le cadre d’une stratégie de relance de l’économie japonaise. En 2013, lorsque le premier ministre Shinzo Abe a lancé son programme « Abenomics » pour revitaliser l’économie du pays, la Womenomics était un élément clé. Les initiatives gouvernementales comprenaient divers points. Il existe également des initiatives privées favorisant la participation des femmes dans l’économie, notamment en tant qu’entrepreneurs. Depuis le lancement du programme de Shinzo, l’économie japonaise a connu une croissance plus rapide.

Il y a encore de long chemin à faire

Cependant, gratter sous la surface révèle que l’initiative des femmes japonaises est toujours un travail en cours. Selon un rapport récent, la moitié des nouveaux travailleurs occupent des emplois non réguliers, principalement à temps partiel. Et les femmes représentent environ les deux tiers des travailleurs japonais non réguliers, qui sont bien moins payés que les travailleurs réguliers. Le Japon a le troisième plus grand écart salarial entre les sexes. De plus, seulement 13 % des femmes occupent des postes de direction. Et elles sont également sous-représentées dans le monde de la politique.

La culture du travail au Japon se caractérise par de longues heures de travail, des heures supplémentaires obligatoires, des rencontres nocturnes avec des collègues et des transferts vers des bureaux plus éloignés. Dans ces circonstances, il est très difficile pour les femmes de concilier travail et vie de famille. De nombreuses femmes quittent ainsi le marché du travail lorsqu’elles fondent une famille. Et quand cela se produit, elles ne reviennent généralement que des années plus tard en tant que travailleuses non régulières. Et un nombre croissant de femmes quittent également leur emploi pour s’occuper de parents âgés, en partie à cause du manque d’établissements de soins.

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